Charles Quint, l’Europe et Metz : conférence le 25 mars

Le Républicain Lorrain – 23 mars 2023 à 19:02 – Temps de lecture : 1 min

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Le professeur Gérard Michaux donne rendez-vous à 19 h, dans la salle de la Paix.
Le professeur Gérard Michaux donne rendez-vous à 19 h, dans la salle de la Paix.

À l’initiative du conseiller municipal Hervé Brouillet, en charge du patrimoine bâti, de la mémoire patriotique et des relations avec les armées, une conférence sur « Charles Quint l’Europe et Metz » sera proposée par le professeur Gérard Michaux, maître de conférences honoraire à l’Université de Lorraine et membre de l’Académie nationale de Metz, samedi 25 mars, 19 h, dans la salle de la Paix, à Montigny-lès-Metz.

Des fouilles archéologiques

En 1552, l’empereur Charles Quint assiège Metz. Souffrant de la goutte, il est logé dans la tour de la Horgne, à Montigny. Les vestiges de ce bâtiment méritent qu’on s’y attarde. Avant d’espérer un sauvetage que la municipalité va entreprendre, un projet de construction a provoqué une campagne de fouilles organisée par le service d’archéologie préventive de l’Eurométropole de Metz, sur les cinq hectares, qui ont révélé des structures militaires du siège sous la forme d’emplacements de tentes, d’une forge dans un bâtiment en dur et de multiples fosses abritant nombre d’objets de la vie quotidienne (ustensiles de cuisine, outils et vaisselles), mais aussi quelques balles de mousquets et des pièces métalliques de harnachement, ainsi que les restes d’une trentaine d’équidés de grande taille.

Inscription au titre des Monuments historiques

Les vestiges du château de la Horgne, ainsi que le sol correspondant à l’emprise de l’ancienne ferme fortifiée, font l’objet d’une inscription au titre des Monuments historiques depuis le 3 novembre 2020.

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Armistice : plongée au cœur de la journée du 20 novembre 1918

Article paru dans le R.L. du 6 novembre 2022

Si tous les 11 novembre, la tradition veut qu’on se réunisse devant le monument aux Morts de sa commune pour célébrer l’Armistice de 1918, plus aucun témoin ne peut rapporter de vive voix l’ambiance de cette journée. 104 ans plus tard, retour vers le passé avec l’association Montigny-Autrefois.

Montigny procédera, le 11 novembre à 17 h 30, à une cérémonie au pied du monument aux Morts, avec dépôt de gerbe. L’occasion pour la municipalité d’évoquer l’Armistice de 1918 et les millions de morts de ce terrible conflit.

Avec sa cohorte de disparus et de blessés, les témoignages recueillis par l’association Montigny-Autrefois tendent à prouver qu’on ne pouvait pas parler d’allégresse générale.

« Les troupes françaises gagnaient les casernes construites par les Allemands. Montigny, avec ses nombreuses installations militaires que nous connaissons sur le ban, et qui pour certaines laissent aujourd’hui leur place à des opérations immobilières, résonnait d’ordres en français. Le 11 novembre 1918 a été la date officielle de l’arrêt des combats. Des milliers d’habitants sont expulsés ou partent volontairement, ne se sachant plus en sécurité. Une partie de la ville est vide. Montigny vivra véritablement l’évènement le 20 novembre. »

Une foule impatiente

Dans les archives, on retrouve quelques lignes relatant ce jour. Vers 10 h, trois jeunes filles en costume folklorique lorrain se rassemblent devant la maison communale. La foule est joyeuse et impatience le long de la Chaussée-strasse. La municipalité a payé l’ornement des rues. Des automobiles, occupées par des officiers du haut état-major, arrivent de Mirecourt. La foule applaudit. De chaque côté du pont de fer, il y a un arc de triomphe avec l’inscription “Honneur à nos libérateurs” sur fond bleu-blanc-rouge. Une sentinelle française vérifie les laissez-passer. Les tramways ont été arrêtés.

Défilé de militaires

Vers 13 h, les premiers cavaliers arrivent et repoussent la foule sur les trottoirs. Les officiers d’ordonnance ouvrent le défilé. La fanfare des dragons est suivie par des chasseurs d’Afrique en uniforme vert-brun. Le général de division est juste derrière avec d’autres généraux, hauts officiers d’état-major, français, américains et italiens.

Devant la mairie décorée, personnalités et membres du conseil de fabrique regardent un détachement de chasseurs d’Afrique sur des petits chevaux arabes. Deux divisions, le 39e régiment d’artillerie si redouté des Allemands, les knatsch-ratsch (canons de 75) et les canons de 155 précèdent les régiments d’infanterie. Les automobiles cuirassées possédant une tourelle et mitrailleuses font suite. Infanterie et autres armes arrivent. L’enthousiasme est enfin là. La joie se lit sur les visages.

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Montigny-Autrefois : les retrouvailles

Article paru dans le R.L. du 25 mars 2022

vendredi 25 mars 2022
par  Ayroles

Montigny Autrefois a tenu à rassembler ses adhérents au château de Courcelles, pour relancer ses activités. La présidente, de l’association, Christiane Majewski a été heureuse de renouer avec eux après de longs mois qui furent difficiles en raison de la pandémie

Évelyne Daury, secrétaire de l’association, a remis en mémoire les visites comme celle de la Cathédrale, de l’église Saint-Maximin, des rues de Pont-à-Mousson et Franiatte qui ont tout de même pu être organisées avec toutes les précautions d’usage. « L’important était de maintenir les relations pendant ces deux années. Nous avons été présents lors des journées du patrimoine, au salon du livre d’histoire de Woippy ainsi qu’au marché de Noël de Montigny ».

Un bulletin semestriel et une réélection

L’association a malgré tout édité ses bulletins semestriels. L’exercice comptable des deux années écoulées avec quitus a laissé le champ libre au vice-président Maurice Ayroles, de faire procéder à la réélection de l’ensemble du comité : « Il n’y a pas eu d’élection depuis deux ans. Il nous faut faire appel aux membres présents qui souhaitent rejoindre le comité afin de rajeunir un peu l’association. Le comité pourra ainsi élire en son sein les membres du bureau »

Une fresque historique

Un projet de frise historique retraçant l’histoire de la ville à destination des élèves et des Montigniens est prévu. Le Conseil des Jeunes sera associé à ce projet. Les projets de sorties sont nombreux : église Saint-Joseph, Jardin botanique, cimetière Litaldus, une journée à Marsal et Vic-sur-Seille, visite de Jean XXIII…

L’adjoint à la Culture, Dimitri Sokolowski a souligné la collaboration positive de Montigny Autrefois avec la municipalité. « Votre association incarne toutes les temporalités : passé, présent, avenir. Votre matière première est certes le passé, mais vous êtes résolument tournés vers le futur au quotidien, en témoignent les projets que vous avez et que vous portez. Votre matière première est le souvenir, la mémoire et grâce à celle-ci vous donnez un avenir au passé »

Un local plus spacieux

Lucien Vetsch, premier adjoint, a confirmé que la municipalité étudie la demande de l’association afin qu’elle bénéficie d’un local plus spacieux, permettant d’accueillir le public et de stocker les archives dans de meilleures conditions.

Le bureau : présidente Christiane Majewski ; vice-président Robert Habermann ; Secrétaire Évelyne Daury ; Trésorier Maurice Ayroles


Contact : Montigny Autrefois, 10 rue des Jardins sous la Fontaine 03 87 62 75 29. Permanence le mardi de 14-18 h montigny.autrefois57@orange.fr. http://www.montignyautrefois.fr

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Jean-Marie Frangi se souvient de l’arrivée des libérateurs américains

Jean-Marie Frangi se souvient de l’arrivée des libérateurs américains

Article paru dans le R.L. du 1er Mars 2022

mardi 1er mars 2022

À 87 ans, il veut transmettre son témoignage, parler de ce qu’il a vécu lorsque tout jeune, le 24 novembre 1944, il a vu les libérateurs américains passer sous les fenêtres de son logement, rue Franiatte, à Montigny-lès-Metz. Il avait alors 9 ans.

Je suis un enfant de la guerre, fils d’immigré italien, mais d’une mère lorraine. Je suis né en 1935. Ma jeunesse a été chahutée, comme beaucoup, entre l’école française et l’école allemande, et un peu l’école italienne. On passait plus de temps dans les caves des maisons que sur les bancs de l’école à cause des bombardements. C’est maman qui nous faisait les cours. Grâce à ça, j’ai pu faire un apprentissage comme maçon.

On habitait à l’époque rue Franiatte, côté Marly. Nous étions six enfants. Il n’y avait pas d’aides comme maintenant. Mon père maçon et fossoyeur a dû travailler de force pour les Allemands, faire des tranchées antichars. La route reliait le terrain d’aviation à toutes les casernes. J’ai vu de pauvres prisonniers russes qui travaillaient sur la base aérienne. Ils passaient devant nous. Nous leur donnions du pain mais les gardiens ne voulaient pas.

Marqué à vie

Juste avant la Libération, dans le secteur, jour et nuit, nous étions bombardés par les Américains et les Canadiens. Ils visaient le terrain d’aviation, la gare de triage du Sablon et les casernes où il y avait beaucoup de soldats allemands. À la suite d’un bombardement, j’ai été blessé, j’ai perdu la vision d’un œil. Depuis, je marche avec une canne.

Certains Allemands n’étaient pas gentils avec nous qui parlions français. Mon père et d’autres camarades ont été agressés dans le tramway de la rue Franiatte par un civil de la Gestapo qui habitait notre secteur. C’était un Lorrain, je ne l’ai plus revu après la guerre.

Mon père a été réquisitionné pour travailler dans les caves. Il perçait les murs pour qu’elles communiquent toutes entre elles de façon à s’échapper en cas de bombardement. Il faisait ce qu’on appelle des trous d’hommes.

Nous avons vu passer de nombreux prisonniers après la libération. De gros tanks américains passaient devant chez nous et les soldats nous lançaient des chewing-gums et du chocolat. Ils étaient gentils avec nous.

Après la guerre, toutes les entreprises avaient du travail. Il fallait reconstruire le pays. Je suis donc devenu maçon comme mon père. »

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Savez-vous qu’un souterrain passait sous la Sainte-Famille de Montigny ?

Article paru dans le R.L. du 14 février 2022

lundi 14 février 2022

L’association Montigny Autrefois planche sur les lieux mystérieux et les légendes de Montigny-lès-Metz. Dans sa dernière revue, elle évoque le souterrain qui reliait le couvent de la future Sainte-Famille à la maison forte.

Le souterrain a été découvert à Montigny-lès-Metz dans la rue de Pont-à-Mousson en septembre 1970. Archives RL/Photo Michel CHARTON

Tout commence en 1970, rue de Pont-à-Mousson, à Montigny-lès-Metz. Ce jour-là, deux ouvriers de GDF, F. Stumm et André Baudoin, brisent une croûte de ciment et découvrent un trou profond. L’un des deux s’y coule et découvre une galerie de 16 mètres de long, 1,50 m de large et 1,60 m de haut.

Ce tunnel débute sous le trottoir à la hauteur du café « A la vigne au vin », place de la Nation, puis oblique sous la chaussée de la rue de Pont-à-Mousson. À un bout, une porte de chêne épais, à l’autre, un mur. À la verticale de l’un, apparaît le parc de la maison de retraite de la Sainte-Famille.

Souterrain découvert à Montigny-lès-Metz à hauteur du café « A la Vigne au Vin » dans la rue de Pont-à-Mousson à l’automne 1970 : ici, Mme Vonker, patronne du café devant l’excavation par laquelle fut faite la découverte Archives RL/Photo Michel CHARTON

Relier un couvent de femmes à une abbaye d’hommes ?

Dès lors, les esprits vagabondent. On pioche dans les Notices de Léon Maujean , publiées en 1910. Il évoque « un souterrain d’environ 60 mètres » : « Il commençait dans un terrain vague derrière l’ancienne église, rasée. On y accédait par sa sacristie en descendant un escalier raide fermé par une trappe. Il passait sous différentes maisons et plus tard a servi de cave. Il y avait même un puits alimenté par une source.

À quoi servait-il ? Non pas à relier un couvent de femmes à une abbaye d’hommes, comme le voulait la rumeur. Mais il partait du palais épiscopal pour rejoindre les champs de la Basse-Montigny. Ce palais est surtout une place forte, tenue pour l’évêque de Metz au Moyen Âge. Le tunnel devait l’alimenter en cas de siège. Mais il a sans doute été vite vétuste : la place forte était trop faible pour se défendre. Elle a été rasée lors du siège de Metz, par Charles Quint. Il laissera la place en 1641 au couvent de Saint-Antoine de Padoue.

Le souterrain muré

L’autre sortie, elle, est sous le parc de la Sainte-Famille, construite à la fin du XIXe siècle. À l’époque, le Républicain Lorrain n’en dit pas plus. Ses photos sont la seule archive des lieux : le souterrain a été muré.

Cinquante ans plus tard, un journaliste écrivain, Louis Nore, vient de publier une revue sur les lieux mystérieux de la fondation Saint-Vincent-de-Paul, propriétaire de la Sainte-Famille. L’association historique Montigny Autrefois vient de reprendre cette affaire dans sa dernière revue.

Par O.J. avec la collaboration de notre correspondant, André Monget

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Théophile Klem a laissé son empreinte dans l’église Saint-Joseph

Article paru dans le R.L. du 29 décembre 2021

mercredi 29 décembre 2021

L’église Saint-Joseph, à Montigny-lès-Metz, a été inaugurée en 1906 sous l’occupation allemande. Pierre de Jaumont, plan basilical, trois nefs, style néo-roman rhénan font la particularité du lieu, qui a subi une rénovation intérieure et extérieure.

La crèche, qui a également subi un travail remarquable de restauration grâce au talent de Natalia Cinalli, est baignée par la lumière filtrée par les vitraux du maître verrier Martin de Wiesbaden. L’abbé Philippe Châtelain, qui est sculpté dans le transept droit présentant son église, souhaitait disposer d’un lieu de culte à la hauteur de la population catholique. Il a laissé œuvrer Ludwig Becker, architecte de Mayence.

Ébéniste d’art sacré
Mais ce que peu de personnes savent, c’est qu’un artiste de talent a également œuvré pour y déposer des symboles en maints endroits : Théophile Klem. Sculpteur sur bois, menuisier ébéniste d’art sacré né à Colmar en 1849 et qui y est mort en 1923, a travaillé sur le décorum. L’homme talentueux était issu des Beaux-Arts de Vienne et était l’élève de Friedrich von Schmidt. Il avait fondé avec son frère Alphonse l’entreprise Klem-frères. Théophile Klem a collaboré tout au long de sa vie avec les facteurs d’orgues Joseph Merklin et avec de grands peintres, dont Martin Feuerstein.

De nombreuses stalles avec la représentation de dragons, mais également sur le baldaquin, rappellent ceux des verrières, et des plus petits sur les chapiteaux. Il a également œuvré à la cathédrale Saint-Etienne de Metz.

Les vitraux, quant à eux, ont été conçus par le maître-verrier Martin de Wiesbaden. On distingue les sept sacrements sur les verrières du chœur, la vie de la Vierge et de saint Joseph dans le transept et des saints dans le narthex à l’entrée de l’église.

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La rue Franiatte au temps des tramways

Article paru dans le R.L. du 27 décembre 2021

lundi 27 décembre 2021


Le 7 juillet 1925, le ministère de la Guerre veut que la ligne 2 du tramway atteigne le terrain d’aviation de Frescaty. La mairie de Metz pense alors que cela est impossible et le précise dans une note du 26 mai 1926.

En 1927, des articles de presse virulents indiquent l’opposition à la mise en œuvre d’un service de bus dans la ville. La population préfère le tramway.

Le 4 novembre 1931, quatre-vingt-dix ans avant la consultation organisée salle Schuman, à l’Espace Europa-Courcelles, une délibération du conseil municipal est sortie des archives prouvant que l’histoire est un éternel recommencement.

Déplacer la voie d’évitement de la rue Franiatte
À l’époque, il est question de modifier la plaque tournante à la hauteur du pont Saint-Georges, à Metz. On doit, dans la foulée, supprimer les lignes de tramway 3 et 4, et les remplacer par des autobus partant de la place de France toutes les dix minutes. Les autorités veulent également déplacer la voie d’évitement de la rue Franiatte, à Montigny.

Une enquête est donc ouverte par le préfet de l’époque pour obtenir les autorisations nécessaires, pour les travaux à la hauteur de la rue Léon-Barillot.

Quelques jours plus tard, le 28 novembre 1931, la municipalité de Montigny-lès-Metz est officiellement saisie. Aucune objection n’est soulevée, aucune observation n’est enregistrée. Les dés sont jetés.

Le comité d’adMinistration des tramways décide de remettre en état, grâce aux Ponts et Chaussées, le revêtement de la rue Franiatte. Ils veulent, grâce à ces travaux, rejeter, sur le trottoir, cette voie d’évitement des tramways, en face de l’entrée du quartier Collin et celui du terminus.

Les dépenses qui s’élèvent à 70 000 F posent problème alors que le matériel peut parfaitement durer encore de nombreuses années. Cependant, les travaux correspondent à un besoin de rectification d’alignement.

Les Ponts et Chaussées tiennent énormément à ce projet et n’en démordent pas, car il s’inscrit dans un plan de suppression progressive de tous les empiétements des tramways sur la grande voirie.

Le projet retient finalement l’évitement devant le quartier Collin et nécessite un crédit de la mairie de 37 000 F, pour la première tranche de travaux. La dépense est autorisée.

Les matériels roulants circulant sur cet évitement sont les motrices électriques et les remorques déjà en service sur d’autres lignes.

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Connaissez-vous l’histoire du drapeau du 2e régiment du génie, confié au 1er RSMV ?

Article paru dans le R.L. du 10 décembre 20121

dimanche 12 décembre 2021

Les jeunes du 1er RSMV (Régiment du service militaire volontaire) sont régulièrement présentés au drapeau. Mais connaissez-vous son histoire ?

Le 1er RSMV a reçu la garde du drapeau du 2e RG (régiment du génie) le 26 avril 2017, au cours d’une cérémonie aux Invalides. Le 2e RG a été créé le 12 mai 1814, par ordonnance royale, à partir des bataillons de sapeurs et de mineurs qui avaient participé aux campagnes de la Révolution et de l’Empire. Il était le régiment de tradition de la ville de Metz. Dissout le 16 juin 2010, il avait pour devise « Lorraine me garde », marquant ainsi son attachement à sa région et à son histoire. C’est l’une des raisons pour lesquelles le 1er RSMV en a récupéré la garde. Ce drapeau porte, cousues en lettres d’or dans ses plis, les inscriptions Constantine 1837, Zaatcha 1849, Sébastopol 1854-1855, Puebla 1863, Champagne 1915, Dardanelles 1915, Verdun-la-Somme 1916, L’Aisne-Noyon 1917-1918, AFN 1952-1962.

Sa garde est composée de six militaires. Le porte-drapeau est chargé d’arborer le drapeau du régiment lors des commémorations.

Au 1er RSMV, il existe une salle d’honneur dans laquelle on retrouve des objets historiques du 2e régiment du génie.

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La Tour de Charles Quint raconte le siège de Metz en 1552

Article paru dans le R.L. du 20 août 2021

vendredi 20 août 2021

La construction du domaine immobilier de la Chocolaterie dans le quartier de Blory à Montigny s’effectue dans le respect des vestiges du château de la Horgne. La Tour de Charles Quint est le témoin du siège de Metz par les armées impériales d’octobre 1552 à janvier 1553.Il faut redonner un lustre à ce qui fut un endroit décisif pour la ville voisine Metz et situé a Montigny Photo RL

Préservez l’histoire de Montigny-lès-Metz en rénovant la chapelle St- Privat ou le château de Courcelles par exemple, a toujours été un enjeu pour la municipalité. Il n’est donc pas étonnant de vouloir imposer à l’aménageur du site de la Horgne de redonner un lustre à ce qui fut un endroit décisif pour la ville voisine Metz.

Une ville imprenable

La tour de la Horgne, dite Tour de Charles Quint, est un vestige du conflit entre François Ier et l’Empereur allemand Charles Quint. Il débute dès 1521, entre revers et victoires des uns et des autres, a laissé des traces. Cette guerre n’a cessé de dévaster aussi bien la France que les possessions de Charles Quint, du Saint-Empire Romain Germanique. Dès 1552, avec Henri II, fils de François 1er , la colère n’a qu’empiré chez Charles Quint et a débouché à la mi-octobre 1552 par un siège sous les murs de Metz, ville mise en défense depuis plusieurs mois par son gouverneur, le duc de Guise.

Sous les murs de Metz, plus de 50 000 fantassins et cavaliers, 150 canons. Aux commandes, l’Empereur du Saint-Empire romain germanique qui ne voulait faire qu’une bouchée des 6 000 hommes et quelques canons, retranchés dans une forteresse cependant devenue inexpugnable.

Le château de la Horgne

Le 20 novembre, Charles Quint, à peine remis d’une des crises de goutte qui lui sont devenues coutumières, s’installe dans les quelques pièces habitables du château de la Horgne. Il entre ainsi dans l’histoire montignienne. Les affrontements commencent. On compte jusqu’à 1 400 tirs de canons certains jours. Mais les assiégants, guidés par Charles Quint malade et fatigué, doivent renoncer.

Les vestiges qui vont ainsi être sauvés sur l’opération immobilière du Domaine de la Chocolaterie en sont le témoignage

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Alphonse Barthel, déporté résistant, parti avant de recevoir la Légion d’honneur

Article paru dans le R.L. du 18 mai 2021

mardi 18 mai 2021

Alphonse Barthel était déporté résistant. Ses enfants ont fait les démarches pour que lui soit attribuée la Légion d’honneur. Elle a été accordée mais la crise sanitaire a différé sa remise. Il est décédé avant que le préfet ne lui épingle cette reconnaissance de la patrie.

« La vie de résistant déporté de notre père aurait dû lui permettre d’obtenir depuis longtemps la Légion d’honneur » soulignent ses enfants. Ils racontent : « Notre père avait été marqué par les mémoires de guerre de notre grand-père qui avait été soldat dans l’armée allemande pendant la Grande Guerre en Russie. Entre octobre 1943 et mars 1944, il avait effectué son service en Bavière. Le conseil de révision l’avait affecté dans la SS. Rentré à Metz avant son service militaire, il avait été convoqué à Prague afin d’être incorporé dans la Waffen-SS. Ses parents s’y étaient opposés et avaient pris contact avec un ami cheminot. Il était en lien avec la filière mosellane du réseau « Marie-Odile » issue des FFC. Il l’avait aidé à passer la frontière ».

Détenu au fort de Queuleu…

Alphonse Bartel était alors hébergé dans un appartement près de l’ancienne gare, avec de faux papiers au nom d’Alphonse Guillard. Il devait rejoindre son frère en zone occupée à Melun. Mais victime d’un guet-apens de la Gestapo, il a été fait prisonnier. Détenu au fort de Queuleu, portant le matricule 912, il a été interrogé, emprisonné dans la cellule collective n° 5 « où il devait rester assis sur un banc, les mains liées et les yeux bandés ». Après l’évasion de quatre prisonniers, le 19 avril 1944, il devait participer aux corvées de camp. Il fut alors transféré dans la cellule des travailleurs et affecté à des travaux d’entretien et aux corvées.

…puis à la prison judiciaire de Metz, rue Maurice Barrès

« Lorsqu’il fut affecté à l’extérieur du camp dans l’enceinte du fort, qu’il a réalisé qu’il était à Metz. Il fut transféré le 2 juin 1944 à la prison judiciaire de Metz, rue Maurice-Barrès. « Menotté en permanence, il portait le numéro d’écrou 2/9/44 et avait été condamné à mort le 14 août 1944. Il fut libéré de la prison le 2 septembre de cette même année au moment de la panique des autorités allemandes face à l’approche américaine. »

Le titre de déporté résistant

Alphonse Barthel a obtenu le titre de déporté résistant après la guerre. Il est malheureusement décédé sans avoir reçu des mains du Préfet la Légion d’honneur. Le 8-Mai dernier, ses enfants n’ont pu assister à la cérémonie au fort de Queuleu au milieu des autorités, du fait des mesures sanitaires. « C’est ce qui nous a fait le plus mal » témoignent-ils.

Un hommage du Maire

Lors de la cérémonie en comité restreint devant le monument aux Morts de Montigny, sans public, ses deux fils ont pu entendre Jean-Luc Bohl rendre hommage à leur père. Une consolation pour se souvenir du dernier membre du réseau Marie-Odile.

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