La rue Franiatte au temps des tramways

Article paru dans le R.L. du 27 décembre 2021

lundi 27 décembre 2021


Le 7 juillet 1925, le ministère de la Guerre veut que la ligne 2 du tramway atteigne le terrain d’aviation de Frescaty. La mairie de Metz pense alors que cela est impossible et le précise dans une note du 26 mai 1926.

En 1927, des articles de presse virulents indiquent l’opposition à la mise en œuvre d’un service de bus dans la ville. La population préfère le tramway.

Le 4 novembre 1931, quatre-vingt-dix ans avant la consultation organisée salle Schuman, à l’Espace Europa-Courcelles, une délibération du conseil municipal est sortie des archives prouvant que l’histoire est un éternel recommencement.

Déplacer la voie d’évitement de la rue Franiatte
À l’époque, il est question de modifier la plaque tournante à la hauteur du pont Saint-Georges, à Metz. On doit, dans la foulée, supprimer les lignes de tramway 3 et 4, et les remplacer par des autobus partant de la place de France toutes les dix minutes. Les autorités veulent également déplacer la voie d’évitement de la rue Franiatte, à Montigny.

Une enquête est donc ouverte par le préfet de l’époque pour obtenir les autorisations nécessaires, pour les travaux à la hauteur de la rue Léon-Barillot.

Quelques jours plus tard, le 28 novembre 1931, la municipalité de Montigny-lès-Metz est officiellement saisie. Aucune objection n’est soulevée, aucune observation n’est enregistrée. Les dés sont jetés.

Le comité d’adMinistration des tramways décide de remettre en état, grâce aux Ponts et Chaussées, le revêtement de la rue Franiatte. Ils veulent, grâce à ces travaux, rejeter, sur le trottoir, cette voie d’évitement des tramways, en face de l’entrée du quartier Collin et celui du terminus.

Les dépenses qui s’élèvent à 70 000 F posent problème alors que le matériel peut parfaitement durer encore de nombreuses années. Cependant, les travaux correspondent à un besoin de rectification d’alignement.

Les Ponts et Chaussées tiennent énormément à ce projet et n’en démordent pas, car il s’inscrit dans un plan de suppression progressive de tous les empiétements des tramways sur la grande voirie.

Le projet retient finalement l’évitement devant le quartier Collin et nécessite un crédit de la mairie de 37 000 F, pour la première tranche de travaux. La dépense est autorisée.

Les matériels roulants circulant sur cet évitement sont les motrices électriques et les remorques déjà en service sur d’autres lignes.

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