Fouilles : les quatre questions de La Horgne

Paru dans le R.L. du 19/03/2021

vendredi 19 mars 2021

 

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Un « Stolpersteine » en mémoire de Félix Peupion

Paru dans le R.L. du 04/03/2021

jeudi 4 mars 2021

Un Stolpersteine, petit pavé en laiton, sera placé prochainement par la municipalité sur le trottoir, à Montigny-lès-Metz. Il rappellera où habitait Félix Peupion, comme c’est le cas dans de nombreux pays pour les victimes du régime nazi, persécutées, déportées ou assassinées entre 1933 et 1945

Félix Peupion était un homme politique et un valeureux combattant des deux conflits mondiaux, un résistant disparu dans l’horreur de Dachau.

Félix Peupion est né le 19 avril 1882 à Charleville, dans les Ardennes. Il était conseiller municipal de Montigny depuis 1925. Élu maire en 1927, il fut réélu en 1929 puis en 1935. Il transforma la ville grâce à une urbanisation débutée sous la Première annexion (18 000 habitants en 1934, garnison comprise). Il sut faire face à cette évolution en créant un Office d’habitation à bon marché et fit construire plusieurs lotissements. On lui doit un groupe scolaire destiné à recevoir 600 élèves inauguré le 12 juillet 1936. La débâcle de 1940 met fin à son engagement civique.

En zone libre

Dans les Vosges, avec la IIIe armée, il est fait prisonnier, s’évade, se terre dans la forêt, réussit à gagner Paris et la zone libre en octobre 1940, à Clermont-Ferrand, avec sa famille, et reprend du service au 4e bureau de la 13e Région militaire.

Il reçoit les prisonniers libérés ou évadés, s’occupe de leur reclassement. Il organise un réseau affilié à l’ORA, que dirige le général Frère, prend en charge ceux qui souhaitent rejoindre la France libre, s’occupe de trouver des caches pour les armes parachutées. La Gestapo veille. Le 7 avril 1944, jour du Vendredi saint, Félix Peupion y est convoqué. Le 15 avril 1944, il est arrêté. Commence alors un calvaire de dix mois

Transféré au camp de Dachau

À la prison militaire du 92e RI de Clermont-Ferrand, il est enfermé, transféré à Compiègne dans la chambrée 13 du bâtiment 6.

Le 2 juillet 1944, le convoi 7 909 quitte la gare. 2 166 déportés sont enfermés par groupes de 100. Un voyage hallucinant de quatre jours. L’asphyxie et la soif y provoquent d’indescriptibles scènes de folie. Le deuxième jour, il n’y a que 24 survivants. Le 5 juillet, quand le convoi arrive au camp de Dachau, on sort du train 536 cadavres.

Matricule 77 271

Jean Schneider, arrivé au camp le 4 septembre 1944, après avoir été détenu au Struthof, raconte que Félix Peupion, matricule 77 271, semble résister aux épreuves physiques et garde un excellent moral. Pourtant, il entre à l’infirmerie au plus fort de l’hiver avec une pneumonie grave, contractée dans les blocks non chauffés, par une température de -20°C. Maladie fréquente pour des prisonniers vêtus de haillons, chemises déchirées, pantalons en loques, sans tricot ni chaussettes, et qui n’avaient pour toute nourriture qu’un quignon de pain noir et lourd, et une soupe maigre et claire par jour. Pourtant, il allait vers sa guérison. À peine tiré du danger, il fut rendu au camp. « Ce sera ma mort », dit-il. Au block, au bout de quelques jours, il contracte une dysenterie. Félix Peupion meurt dans la nuit du 10 février 1945.

Dans l’armée française

Sa carrière dans l’armée française avait commencé avant 1914. Il se trouvait en Lorraine annexée quand l’état de danger de guerre fut proclamé. Il passe la frontière pour rejoindre les rangs de l’armée. En août, il a le grade de sous-lieutenant. Il est décoré de la croix de guerre avec trois étoiles et palme, après avoir planté le drapeau du 409e RI sur la butte de Souain, au nord de Reims, lors de l’offensive de septembre 1918. Le capitaine Peupion fut fait chevalier de la Légion d’honneur. Commandant de réserve en 1939, il est affecté à la mobilisation de septembre, au 2e bureau de l’État-Major de la IIIe armée installé au fort Jeanne-d’Arc (Rozérieulles). C’est lui qui, dans la nuit du 10 mai 1940, accueillit, à la frontière, la Grande-Duchesse du Luxembourg et sa famille qui fuyaient devant l’envahisseur.

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Le destin tragique du général Charles DELESTRAINT

Paru dans le R.L. du 03/03/2021

mercredi 3 mars 2021

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Le gazomètre dominait le paysage de 1872 à 1970

Paru dans le R.L. du 28/02/2021

dimanche 28 février 2021

Certains se souviennent de l’un des deux gazomètres de Montigny. le plus haut était installé le long du chemin d’Augny, aujourd’hui rue du Général-Franiatte, entre la rue Bécœur et la voie ferrée allant vers Nancy, Paris, Thionville et Luxembourg.

Àla fin du XIXe siècle, le gazomètre jouxtait le pont de chemin de fer dans l’enceinte de l’usine à gaz. Construite par les Allemands sous la première annexion, celle-ci datait de 1875 et appartenait à la Cie de gaz de Metz. Les gens qui empruntaient cette voie de circulation, jusque dans les années 1970, voyaient un énorme cylindre de 35 mètres de haut et de 30 mètres de diamètre.

Une cloche mobile verticalement

En fait, il y avait deux gazomètres, l’un à côté de l’autre. C’étaient des réservoirs servant à stocker le gaz de ville ou le gaz naturel à température ambiante et à une pression proche de la pression atmosphérique. Le volume du réservoir variait selon la quantité de gaz qu’il contenait. La pression étant assurée par une cloche mobile verticalement. Ayant permis aux habitants de se chauffer pendant presque un demi-siècle et ayant fait leur temps, ces deux installations furent démontées après 60 années de bons et loyaux services. En 1880, l’avènement de l’électricité fit que l’utilité initiale avait quasiment disparu, puisque la fée électricité devenait la principale source d’énergie pour l’éclairage des grandes villes.

Pour le stockage de gaz manufacturé

Cette installation permettait la production, le stockage et la livraison de gaz dit « de ville » pour les installations d’éclairage à la fin du XIXe siècle. La société qui exploitait cette installation était la Société du gaz de la ville de Metz, qui n’était autre qu’une filiale de la Société Lyonnaise de gaz fondée en 1840. Elle complétait ainsi ses installations implantées à Plantières, où le manque de place se faisait sentir. Metz comptait en 1841 environ 600 flammes appelées communément becs de gaz. (9 837 en 1870 et 23 162 en 1893). Le projet était que Montigny devienne l’usine de production principale, après la fermeture de celle située sur le territoire messin. C’est en 1872 que le premier gazomètre fut installé à Metz avec une capacité de 2 200 m³. Il possédait un régulateur de pression. On passa rapidement à 8 000 m³ et 9 000 m³ par 24 heures, avec plusieurs extensions. On franchit même le cap des 10 000 m³ en 1891 pour atteindre quelques années après 30 000 m³.

À l’arrivée du gaz naturel en provenance de Russie, les infrastructures furent démontées à partir de 1971. Par la suite, de nouveaux bâtiments furent construits par GrDF.

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Connaissez-vous l’histoire de la rue de Pont-à-Mousson ?

Paru dans le R.L. du 22/02/2021

vendredi 26 février 2021

L’histoire de la rue de Pont-à-Mousson se confond avec celle de la ville et, au-delà, de la Moselle. Siècle après siècle, nous vous proposons d’en revivre les grandes dates et les grandes évolutions. Pour mieux retracer son parcours.

Au cours des siècles, la rue de Pont-à-Mousson a souvent changé de nom, voire de parcours, comme l’indique la carte de Duchêne (1716).
Grâce à cette voie, on pouvait franchir la Moselle à Moulins-lès-Metz. Et, dans l’autre sens, se rendre à la porte Serpenoise.

Découpée en trois tronçons

La présence du village de Saint-Privat, situé sur la route romaine Lyon-Metz (rue Franiatte), a longtemps freiné l’implantation humaine le long de cette route. Elle traversait des zones inondables.

En 1716, le chemin de Montigny allait jusqu’à la rue des Loges, près du temple, et conduisait au « village de Montigny » pour devenir, plus loin, chemin de Jouy.

Les maisons étaient regroupées autour du monastère des Bénédictines (1681) et du château de l’Évêché, détruit en 1552 par le duc de Guise, lors du siège de Metz par Charles Quint. Son emplacement pourrait expliquer le grand « S » au niveau de l’actuelle mairie.

En 1825, la rue porte le n°76 des routes royales, impériales ou nationales. Ce n’est qu’en 1857 qu’elle prend le n°57.

En 1848, les maisons s’arrêtaient à la place Saint-Victor (limite du village). En 1871, c’est l’Annexion. La rue est pavée avec un éclairage public au gaz. En 1875, le premier tramway hippomobile y circule jusqu’au Jardin botanique (électrique en 1902). Les fossés sont canalisés et comblés. On aménage des trottoirs. La rue est découpée en trois tronçons : rue de la Chaussée, de l’entrée de Montigny jusqu’à la rue Mangin ; rue du Général-Caré, jusqu’à la rue des Martyrs-de-la-Résistance ; rue de Pont-à-Mousson au-delà.

L’armée choisit son nom

À l’époque, la dénomination de cette rue et d’autres, ainsi que celle des casernes, est du ressort du ministère de la Guerre allemand. Il leur donnait le nom de généraux allemands morts au combat pendant la guerre franco-prussienne.

En 1918, lors du retour de la Moselle à la France, les rues allemandes furent débaptisées. On leur donna des noms français. On se servait de grands noms, comme ceux de maréchaux, généraux, hommes politiques, même de lieux de batailles de la guerre qui venait de s’achever. Metz fut la première à en bénéficier, puis ce fut le tour de Montigny et des communes avoisinantes.

Par exemple, la rue de Reims a été dénommée ainsi car cette ville martyre avait été presque complètement détruite lors des combats de la Montagne de Reims. On trouve aussi les rues du Général-Caré (né à Montigny), Franiatte, qui était presque un enfant du pays (sa mère y était née) et Pougin.

Le château de Frescatelly, la Sainte-Famille et le temple

Le château Frescatelly (1719) est au milieu du Jardin botanique, propriété de Metz (1866).

La maison de retraite de la Sainte-Famille change trois fois le paysage. 1867 : les sœurs Octavie (sœurs de la Charité de Strasbourg) louent deux maisons pour accueillir femmes et filles en détresse à leur sortie de prison (le refuge La Persévérance). 1875 : elles louent, en plus, la maison des sœurs du Sacré-Cœur. 1895 : commence la construction du couvent de la Sainte-Famille sur les terrains attenants, pour accueillir les orphelins de 3 à 21 ans.

La première pierre du temple protestant est posée le 31 octobre 1892 ; il est inauguré le 20 décembre 1894. Pendant de nombreuses années, à cet endroit, il y avait une colonne Morris, la croix du Sacrilège et le chêne de l’empereur Guillaume II, le tout entouré d’une grille. Cette place a été aménagée en 1915 et la croix transférée à l’arrière de l’église Saint-Joseph, construite en 1906, comme la pharmacie Serrier. La villa Ziegler du Dr Bardot date de 1905. Le tramway va jusqu’à la place Saint-Victor (1916), qui a vu l’installation d’une cabine de téléphone automatique en 1912. Au 87, habitait, avant 1918, le maire de Montigny, promoteur de la « Bauordnung », ou « Plan d’urbanisme », concernant le règlement des constructions.

Le début de la rue Haefeli était l’entrée de la ferme Dezavelle. La famille Dezavelle (ancien maire) habitait au 209.

On arrive au pont du Chemin de fer de la ligne Metz-Thionville depuis 1854.

À noter que les maisons 318-320 sont à l’emplacement de l’octroi institué en 1905 par le maire, Adolphe Steinmetz.

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L’église Saint-Joseph après restauration

Un reportage d’ARTE Junior

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