Le gazomètre dominait le paysage de 1872 à 1970

Paru dans le R.L. du 28/02/2021

dimanche 28 février 2021

Certains se souviennent de l’un des deux gazomètres de Montigny. le plus haut était installé le long du chemin d’Augny, aujourd’hui rue du Général-Franiatte, entre la rue Bécœur et la voie ferrée allant vers Nancy, Paris, Thionville et Luxembourg.

Àla fin du XIXe siècle, le gazomètre jouxtait le pont de chemin de fer dans l’enceinte de l’usine à gaz. Construite par les Allemands sous la première annexion, celle-ci datait de 1875 et appartenait à la Cie de gaz de Metz. Les gens qui empruntaient cette voie de circulation, jusque dans les années 1970, voyaient un énorme cylindre de 35 mètres de haut et de 30 mètres de diamètre.

Une cloche mobile verticalement

En fait, il y avait deux gazomètres, l’un à côté de l’autre. C’étaient des réservoirs servant à stocker le gaz de ville ou le gaz naturel à température ambiante et à une pression proche de la pression atmosphérique. Le volume du réservoir variait selon la quantité de gaz qu’il contenait. La pression étant assurée par une cloche mobile verticalement. Ayant permis aux habitants de se chauffer pendant presque un demi-siècle et ayant fait leur temps, ces deux installations furent démontées après 60 années de bons et loyaux services. En 1880, l’avènement de l’électricité fit que l’utilité initiale avait quasiment disparu, puisque la fée électricité devenait la principale source d’énergie pour l’éclairage des grandes villes.

Pour le stockage de gaz manufacturé

Cette installation permettait la production, le stockage et la livraison de gaz dit « de ville » pour les installations d’éclairage à la fin du XIXe siècle. La société qui exploitait cette installation était la Société du gaz de la ville de Metz, qui n’était autre qu’une filiale de la Société Lyonnaise de gaz fondée en 1840. Elle complétait ainsi ses installations implantées à Plantières, où le manque de place se faisait sentir. Metz comptait en 1841 environ 600 flammes appelées communément becs de gaz. (9 837 en 1870 et 23 162 en 1893). Le projet était que Montigny devienne l’usine de production principale, après la fermeture de celle située sur le territoire messin. C’est en 1872 que le premier gazomètre fut installé à Metz avec une capacité de 2 200 m³. Il possédait un régulateur de pression. On passa rapidement à 8 000 m³ et 9 000 m³ par 24 heures, avec plusieurs extensions. On franchit même le cap des 10 000 m³ en 1891 pour atteindre quelques années après 30 000 m³.

À l’arrivée du gaz naturel en provenance de Russie, les infrastructures furent démontées à partir de 1971. Par la suite, de nouveaux bâtiments furent construits par GrDF.

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