Article paru dans le R.L. du 29 décembre 2021
mercredi 29 décembre 2021
L’église Saint-Joseph, à Montigny-lès-Metz, a été inaugurée en 1906 sous l’occupation allemande. Pierre de Jaumont, plan basilical, trois nefs, style néo-roman rhénan font la particularité du lieu, qui a subi une rénovation intérieure et extérieure.
La crèche, qui a également subi un travail remarquable de restauration grâce au talent de Natalia Cinalli, est baignée par la lumière filtrée par les vitraux du maître verrier Martin de Wiesbaden. L’abbé Philippe Châtelain, qui est sculpté dans le transept droit présentant son église, souhaitait disposer d’un lieu de culte à la hauteur de la population catholique. Il a laissé œuvrer Ludwig Becker, architecte de Mayence.
Ébéniste d’art sacré
Mais ce que peu de personnes savent, c’est qu’un artiste de talent a également œuvré pour y déposer des symboles en maints endroits : Théophile Klem. Sculpteur sur bois, menuisier ébéniste d’art sacré né à Colmar en 1849 et qui y est mort en 1923, a travaillé sur le décorum. L’homme talentueux était issu des Beaux-Arts de Vienne et était l’élève de Friedrich von Schmidt. Il avait fondé avec son frère Alphonse l’entreprise Klem-frères. Théophile Klem a collaboré tout au long de sa vie avec les facteurs d’orgues Joseph Merklin et avec de grands peintres, dont Martin Feuerstein.
De nombreuses stalles avec la représentation de dragons, mais également sur le baldaquin, rappellent ceux des verrières, et des plus petits sur les chapiteaux. Il a également œuvré à la cathédrale Saint-Etienne de Metz.
Les vitraux, quant à eux, ont été conçus par le maître-verrier Martin de Wiesbaden. On distingue les sept sacrements sur les verrières du chœur, la vie de la Vierge et de saint Joseph dans le transept et des saints dans le narthex à l’entrée de l’église.