Article paru dans le Républicain Lorrain du 6 novembre 2024
Le lundi 11 novembre, à 17 h 30, la population se réunira au pied du monument aux Morts pour la commémoration de l’Armistice de 1918. Des documents, de l’association Montigny-Autrefois, relate ce jour du retour à la France.
Il n’y avait pas de caméra à Montigny-lès-Metz pour immortaliser ce qui s’est déroulé dans les rues montigniennes le 11 novembre 1918. Tout au plus en se plongeant dans les archives de Montigny-Autrefois, on peut revivre ce grand moment du retour à la France.
La foule repoussée sur les trottoirs
Il est écrit ceci : « Vers 10 h, se rassemblèrent, devant la maison communale, les trois jeunes filles en costume folklorique lorrain. La foule joyeuse, impatiente se pressait dans les rues dont l’ornement a été payé par la municipalité pour fêter l’entrée des troupes françaises. Des automobiles occupées par des officiers du Haut État-Major, arrivaient de Mirecourt sous les applaudissements. Le cortège a franchi le pont de fer où un arc de triomphe avec, sur fond bleu blanc rouge, Honneur à nos libérateurs , y avait été dressé. Malgré l’effervescence, une sentinelle française vérifiait les laissez-passer. Les tramways étaient stoppés. Vers 13 h, les premiers cavaliers arrivaient poussant la foule sur les trottoirs. Les officiers d’ordonnance ouvraient le défilé. La fanfare des dragons était suivie par des chasseurs d’Afrique en uniforme vert brun. Le général de division se trouvait derrière avec d’autres généraux, hauts officiers d’État-Major, français, américains et italiens. Devant la mairie décorée, personnalités et membres du conseil de fabrique regardaient un détachement de chasseurs d’Afrique sur des petits chevaux arabes. Deux divisions, le 39e régiment d’artillerie, les knatsch-ratsch (canons de 75), et les canons de 155, précédaient les régiments d’infanterie. Les automobiles cuirassées possédant une tourelle et mitrailleuses faisaient suite. Infanterie et autres armes arrivaient. L’enthousiasme était là. La joie se lisait sur les visages. »
Si on se réfère à d’autres documents de Montigny-Autrefois, il semble qu’on ne puisse parler totalement d’allégresse lorsque les troupes françaises gagnaient les casernes construites par les Allemands. Dès cette date, elles ont été occupées par les troupes françaises et les familles des officiers et sous-officiers comblaient les vides laissés par l’occupant, parti de son propre gré ou expulsé.