Le résistant Fernand Traver a un square à son nom.

Article paru dans le R.L. du 13 septembre 2020
dimanche 13 septembre 2020

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Le résistant Fernand Traver est un grand nom de l’histoire de Montigny-lès-Metz. Résistant ; déporté, il est devenu après la guerre, premier adjoint au maire. La Ville vient d’inaugurer à l’angle des rues St-Ladre et Général-Gouraud, un square à son nom.

Le square Fernand-Traver est situé à l’angle de la rue Saint- Ladre et de la rue Général-Gouraud à Montigny-lès-Metz. Deux plaques ont été dévoilées en présence de la famille, d’amis, d’enfants de résistants présents au moment de l’anéantissement du réseau dont faisait partie Fernand Traver, en mai 1944. Elles célèbrent le souvenir d’un homme qui a profondément marqué l’histoire de la ville.

Le maire, Jean - Luc Bohl, a voulu faire de ce square, de ce lieu de passage, une véritable destination ; « Notre tâche est de rendre davantage visible ce que le passé, le temps rend invisible ».
Il vient s’ajouter à une succession de lieux, de places, d’édifices qui portent les stigmates du passé, mettant en lumière un patrimoine matériel lié à jamais à 1”histoire.

« Homme d’engagement »

« Fernand Traver n’a su écouter que son courage et sa conscience pour aider, sauver des vies des griffes du destin funeste qui leur était réservé. Nous sommes très fiers d’honorer la mémoire de cet homme d’engagement, ce passeur, ce facilitateur dans tous les sens du terme. Par notre présence, nous conjuguons toujours le mot résister au présent. Par le souvenir, nous donnons un avenir à son passé. L’oubli serait une grave insulte à ceux qui sont morts dans les camps et dont la cendre est mêlée pour toujours à la terre », a conclu Sokolowski, adjoint au maire chargé de la culture et des événements.

Mobilisé puis libéré.

Fernand Traver, né le 11 mai 1906, épouse Adèle Porotti et s’installe au 3, rue Saint-Ladre. Avant de devenir premier adjoint de Joseph Schaff de 1945 à 1977, il a été résistant et déporté. Mobilisé en août 1939, fait prisonnier, libéré le 25 juillet 1940, il retourne ã Montigny- les- Metz, assure la comptabilité des cinémas de Metz.

Grand témoin au procès de Nuremberg

Entre 1940 et 1942, il entre en résistance, devient agent recruteur au sein d’un réseau de passeurs qui, en plus d’un service de renseignements et de transport d’armes, aide des personnes à rejoindre la zone libre. En 1944, il est arrêté suite à la destruction du réseau par la Gestapo, emprisonné au tort de Metz-Queuleu, déporté dans le camp de Natzweiler, puis à Gröditz et Zschachwitz.
Après la guerre, Fernand Traver est grand témoin lors du procès de Nuremberg, s’engage dans la vie municipale montignienne, œuvre en faveur de cette ville qu’il faut rebâtir.
Détenteur de nombreuses décorations, il décède en 1978. Sa sépulture se trouve au cimetière Grange-le-Mercier. Il est reconnu Mort pour la France le 18 septembre 1979.

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