Après les Ateliers SNCF, un nouveau technicentre ?

L’espace est devenu vierge de toute construction. Une grande partie des Ateliers SNCF a disparu du paysage montignien. Restent un peu de ferraille et quelques blocs de pierre et de béton que les engins s’escriment à concasser et à charger sur les camions.
Les affres de la rentabilité ont entraîné la mutation de ce lieu emblématique de Montigny-lès-Metz. Après bien des années de palabres, un projet devrait y voir le jour, même si tout ne semble pas encore bien ficelé.
Le personnel d’alors a subi l’évolution inéluctable du fonctionnement de l’entreprise. 2008, la conjoncture économique très difficile a affecté le fret ferroviaire. De nombreux wagons, sur lesquels la SNCF récupérait les essieux présentant encore un potentiel, ont été radiés. 2009, l’activité a été inférieure à 10 000 essieux, moins de 7 000 en 2011, 4 300 en 2012.
• Restructuration puis fermeture
Un contexte aux conséquences économiques implacables. 2013, la surcapacité des centres de réparation d’essieux « fret » rend impossible de conserver le site en l’état.
La SNCF se restructure en se concentrant sur Tergnier (02) et Nîmes-Courbessac (30). À Montigny-lès-Metz, la part d’activité de réparation d’essieux voyageurs se révèle insuffisante. On a bien tenté le maintien en envisageant une association avec le groupe franco-allemand GHH Valdunes. Cette démarche de partenariat a été vouée à l’échec car un nombre insuffisant de cheminots étaient volontaires pour intégrer cette nouvelle société. La décision de fermeture a été prise le 14 février 2013.
• Un nouveau projet
Depuis, des tractations ont été engagées, interrompues, reprises, pour finalement déboucher sur un projet qui, visiblement, se précise. Montigny-lès-Metz devrait abriter un nouveau technicentre SNCF. La friche en plein centre-ville laisse place à des synergies positives. Les 14 hectares, en cours de nettoyage, devraient retrouver une place enviable dans un tissu économique qui en a grand besoin.
La Région négocie l’achat de nouveaux TER en service en Région Normandie. Ils seront affectés au Sillon lorrain et à la desserte du Luxembourg. Ces TER à deux niveaux nouvelle génération seront composés de cinq caisses, soit une longueur de 134 mètres. Une dimension qui nécessite de créer un nouvel atelier complet, comprenant station-service et installations de remisage. L’ensemble de la flotte sera regroupée à Montigny, afin de permettre une meilleure gestion des rames transfrontalières.
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