C’était le temps des bains municipaux…

En juillet 1879, il était interdit de se baigner dans la Moselle, dans le bras mort et dans le canal. Ceux qui avaient envie de faire trempette devaient se rendre à 200 mètres de la porte de Thionville, sur l’île de Chambière, ou fréquenter les bains fluviaux militaires, ou encore taper à la porte des bains Quilloué, sous le mur de l’Esplanade.
Devant la demande croissante, Montigny crée, en juillet 1881 sur le bras mort, son établissement réservé aux militaires en dessous de la Citadelle.
Odeurs nauséabondes et soldats nus
Des soucis d’odeurs, dues à un ruisseau dans lequel se déversaient des matières fécales, font que, un mois plus tard, on pensait à en interdire l’accès suite au faible niveau d’eau. Le problème est récurrent jusqu’en août 1892. Sans compter que, de temps en temps, les soldats se baignent en tenue d’Adam, ce qui scandalise les dames qui viennent se promener. Le règlement et les tarifs furent mis sur pied en juin 1907.
Ces installations complétaient les bains municipaux dans l’école de la Graf-Haeseler-Strasse (rue Pougin), ce qui n’empêcha pas de transformer la baraque près des bains fluviaux en bains de soleil et d’air. En mars 1909, ces mêmes bains, près du pont du Canal, rue des Couvents, sont enfin ouverts à la population. En mai 1910, l’installation devient de plus en plus prisée.
Détruits par les bombardements
Des difficultés financières apparaîtront entraînant une fermeture. Il faut attendre 1921 pour que les crédits nécessaires soient votés pour le rétablissement de la piscine ouverte et 1930 pour renvoyer dans ses cordes la Ligue patriotique des Français qui ne voulait pas - par souci de morale - que femmes et hommes se côtoient. Les bombardements ont cependant réduit à néant les installations.
Les lieux ont changé de mains et de destination. Entre des petits bals populaires sur une estrade dressée exprès, des concours de pêche organisés par une association de pêcheurs montigniens, puis des mini-concerts pour des cafés-clatch les dimanches après-midi et enfin l’installation de l’association Prenons le guidon qui répare et vend des vélos, ce haut lieu montignien a toujours été très fréquenté.
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